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Un mois avec Seconda

Bienvenue dans la newsletter de Seconda !

Comme tous les mois, nous vous présentons nos dernières actualités ainsi que celles de nos Secondants, nous ouvrons le débat sur une question de droit et nous vous présentons aussi une œuvre, un lieu ou une personne, en lien avec le monde du droit, qui nous a marqués et que nous vous recommandons !

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Bonne lecture et tous vos retours sont les bienvenus !

Quoi de neuf chez Seconda ?

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Seconda fête ses 2 ans !

 

Entourés de nos Secondants, clients, partenaires et Seconda lovers (le terme est lâché), nous avons passé une formidable soirée à l’hôtel grand quartier le jeudi 19 juin dernier !

 

Nous avons entendu des rires éclater, des verres s’entrechoquer, des débats enflammés, que ce soit sur l’importance du formalisme en procédure civile, sur la nature d’une société (contrat ou structure) ou encore sur les meilleurs endroits pour balader son chien…

 

Et des visages ont été mis sur des dossiers : les secondés ont rencontré leurs secondants !

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Cette soirée fut l’occasion de dresser le bilan du deuxième exercice de Seconda : succès, rencontres, victoires, mais aussi en toute confidence nos quelques ratés ou moments de solitude :) 

 

Tout y est passé avec bien sûr nos grandes ambitions pour l’avenir !

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On remercie toutes celles et tous ceux qui ont pu être présents et on excuse nos égéries (Mylène Bernardon, Anastasia Pitchouguina et Serge Vatine) retenues par notre profession aussi belle qu’engageante.

 

On le répète, ce n’est que le début…vivement la suite !

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À venir en juillet : Seconda co-anime avec Artur'in un webinaire le 8 juillet et prépare la période estivale!​​

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Marie est notre experte en droit douanier

Le Secondant du mois

Ce mois-ci, nous vous présentons Marie Fernet !

 

Avocate et docteure en droit, exerçant majoritairement en droit douanier, Marie s’est vue propulsée sur le devant de la scène à la suite des annonces sur les droits de douane par le président américain au mois d’avril dernier !

Marie se réjouit que le droit douanier, longtemps sous-considéré et cantonné à un aspect purement technique, retrouve la place qui est la sienne : une matière pivot au carrefour du droit de l’Union Européenne et du droit du commerce international, avec des implications et des enjeux multiples et parfois inattendus (géopolitique, droits humains, séparation des pouvoirs...)

« On redécouvre que le droit douanier ce ne sont pas seulement des marchandises. C’est aussi de la géopolitique. Quand on impose des barrières ou des sanctions, on peut par exemple priver des populations d'accès à certains biens. » détaille Marie, « Vu de l’intérieur de l’Union européenne, on a eu tendance à l’oublier, mais au moment du Brexit, de nombreux opérateurs ont redécouvert, et de manière assez violente, que des frontières existaient ! »

Pour Marie, ces annonces se placent d’ailleurs dans un contexte bien plus large: « Nous assistons à une remise en cause totale du système commercial international », constate-t-elle. « Les principes de l’OMC, la clause de la nation la plus favorisée sont remis en cause. On revient à la loi du plus fort mais manifestement les Etats s’en accommodent. »

Et ce n’est pas les récentes décisions des tribunaux américains qui vont la contredire. Ceux-ci viennent en effet de juger que la mise en place de certains droits de douane étaient contraires à la Constitution, parce que ne relevant pas de la compétence du pouvoir exécutif.

Mais, pour Marie, cette période incertaine a néanmoins un intérêt.

Ces mesures vont notamment conduire les entreprises à repenser leur pratique et à replacer la question douanière au centre de la structuration de leurs opérations commerciales internationales et de la négociation de leurs contrats.

Si les annonces de Trump sont pour le moins erratiques, « mêmes les douaniers américains ont du mal à suivre les changements de règles au gré des annonces qui ne sont pas toujours suivies de mises en œuvre concrètes » relève Marie.

Elle ajoute que leur caractère imprévisible, qui permettrait d’invoquer un cas de force majeur, n’est pas certain, car les sujets de douane avaient déjà été un sujet de son précédent mandat et Trump en avait fait un de ses sujets principaux lors de sa dernière course à la présidence.

Comme souvent, quand l’instabilité règne, on en revient à la base, et c’est donc la technique contractuelle qui peut aujourd’hui venir au secours des entreprises pour limiter, ou tenter de limiter, les conséquences de ces bouleversements.

Et vous, savez-vous ce que dit votre contrat sur les droits de douane ?
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La question du mois - Épisode 7

Formalisme excessif en procédure civile : pour ou contre le contrôle in concreto ?

Selon la CEDH, un formalisme excessif peut porter atteinte au droit d’accès au juge garanti par l’article 6§1, lequel doit être concret et effectif : destiné à servir les buts de sécurité juridique et de bonne administration de la justice, le formalisme ne doit pas devenir une barrière qui empêche le justiciable de voir son litige tranché au fond.

La règle est clairement posée.

Mais de quelle manière les juges français doivent-ils en assurer le respect, lorsqu’est invoquée devant eux la violation d’une exigence de forme ? Doivent-ils uniquement se demander si la règle française, prise abstraitement, indépendamment d’un cas concret, procède d’un formalisme excessif (contrôle in abstracto) ? Ou doivent-ils aller plus loin et se demander si la règle de forme, même justifiée en soi, doit néanmoins être écartée dans le cas qui leur est soumis, au regard du résultat concret de son application dans les circonstances particulières de l’espèce (contrôle in concreto) ?

Exemple de contrôle in concreto : l’arrêt de la Cour de cassation du 23 mai 2024.

Dans cette affaire, portant sur une procédure de retour immédiat d’un enfant à la suite de son déplacement illicite, une cour d’appel avait jugé caduque la déclaration d’appel de la mère, non signifiée au ministère public, en application de l’article 905-1 du code de procédure civile.

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Censure de la Cour de cassation, qui juge que la cour d’appel a fait preuve d’un formalisme excessif en faisant application de cette règle alors qu’elle avait constaté que le procureur avait conclu devant elle et que la déclaration d’appel avait été signifiée au père.


La règle appliquée par la cour d’appel n’est donc pas condamnée pour elle-même mais écartée en raison du résultat concret de son application au cas d’espèce.

La méthode du contrôle in concreto divise.

Pour certains, en ce qu’il fait varier l’autorité des règles de forme au gré des espèces, ce contrôle met en péril les impératifs essentiels de sécurité juridique, de prévisibilité et d’égalité des justiciables.

Pour d’autres, il constitue une soupape bienvenue, propice à une application raisonnée et mesurée des règles de forme. On peut aussi y voir un écho à la règle de l’exigence d’un grief en matière de nullités de forme des actes de procédure.

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Avo-plumes ! Le débat est ouvert.

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L’actu des secondants

Aurore Sauviat

Encore un mois où l'on ne pouvait pas rater Aurore si l'on s'intéresse au droit et à l'IA !

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​D'abord, Aurore modérait le panel « Souveraineté des datas dans l'industrie musicale » composé de Gérald Olivon, Head of Production de bSHARP, Sébastien Tonglet, co-fondateur de Weezevent et Oliver Abitbol, co-fondateur de DELIGHT, lors de l’Innovation & Tech Day à la Maison de la Radio et de la Musique le 17 juin dernier.

Il a été question de la valorisation de la data pour les entreprises de l'industrie musicale.

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Aurore est ensuite intervenue le 18 juin, aux côtés d'Alizée Elbouby, lors de la conférence organisée par l’ANIA (Association Nationale de l’Intelligence Artificielle) sur l’adoption non encadrée de l’IA par les salariés en entreprise.

Les deux avocates ont exploré le sujet de l’adoption silencieuse de l’IA par les salariés, les risques potentiels pour les entreprises et, surtout, les solutions pour y faire face efficacement.

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Enfin, vous pouvez retrouver ici sa dernière tribune mensuelle dans le magazine Les Heures Claires ! Ce mois-ci : Images façon « Studio GHIBLI » : un style est-il juridiquement protégeable ?​​

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Bérénice Bauduin

On commence par son commentaire de l'arrêt du Conseil d'Etat du 4 avril 2025 (474714) publié dans le numéro 2144 de la Semaine sociale Lamy du 23 juin 2025. 

Bérénice s'interroge sur la possibilité, pour une jeune fédération patronale issue d’une recomposition de structures préexistantes, de faire valoir immédiatement sa représentativité. Elle souligne notamment l’enchevêtrement de textes réglementaires qui ne sont peut-être pas tous adaptés à la réalité de la vie syndicale.

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Le 3 juin, Bérénice s'était rendue en Martinique où elle a présenté les dernières actualités du contentieux QPC à la cour d’appel de Fort-de-France dans le cadre de la formation continue de l’ENM. 

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Enfin, Bérénice vient de reprendre, avec Baptiste Delmas, le Master 2 Juristes de droit social de Paris 1. Le duo en a profité pour procéder à une refonte de ce diplôme qui existe déjà depuis plus de 20 ans. 

​L’ambition de ce Master est de permettre aux professionnels déjà en poste ou en reconversion d'acquérir une expertise approfondie du droit social. Le diplôme aborde aussi bien les enjeux des relations individuelles et collectives de travail, que les questions liées à la rémunération, à la protection sociale ou à la négociation collective.

 

Conçu pour les professionnels en activité, ce programme est dispensé par une équipe pédagogique de haut niveau, composée d'universitaires, de magistrats, d'avocats spécialisés, de directeurs juridiques, de responsables RH et d'experts auprès d’institutions publiques telles que le Défenseur des Droits, le Conseil Constitutionnel et la Direction générale du travail.

Un film, une expo, un resto…

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Une fois n'est pas coutume, on s'éloigne un peu du droit pour vous présenter ce one-man show à mi-chemin entre une conférence Ted et un spectacle comique.

Âmes sensibles s'abstenir...Daniel Sloss livre un spectacle d'une grande maîtrise et d'une parfaite drôlerie pour aborder un thème grave et plus que jamais d'actualité: les violences faites aux femmes.

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Si le comédien écossais nous avait déjà habitués à investir avec talent, rire et précision, des sujets graves dans ses deux premiers spectacles accessibles sur Netflix (Dark et Jigsaw), Daniel Slow passe définitivement un cap avec X.​​​

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Derrière sa tête d'angelot (ou de Macaulay Culkin repenti), Daniel Sloss commence son one-man show en enchainant les blagues faussement innocentes pour cueillir le spectateur quand il l'attend le moins. A travers un exemple tiré de sa propre expérience, le comédien réussit le pari de l'inconfort en alternant adresse directe au public, où le rire n'a plus sa place, et traits d'esprit aussi drôles qu'intelligents.

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Et quand on se demande comment il retombera sur ses pieds, Daniel Sloss clôture son 1h30 avec une anecdote d'enfance hilarante mais surtout symptomatique des conséquences de l'absence de cours d'éducation sexuelle.​

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Son engagement ne s'arrête d'ailleurs pas le rideau levé puisque, si le spectacle est accessible gratuitement sur son site internet (il suffit simplement de créer un compte pour le regarder), une note du comédien encourage à faire un don à une association de lutte contre les agressions sexuelles.

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Seul bémol, le spectacle n'est qu'en anglais avec la possibilité d'insérer des sous-titres...en anglais.

Merci de nous avoir lus.

Vous savez tout pour ce mois, on se retrouve le mois prochain !

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Et pour ne rien manquer, pensez à vous abonner, pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait !

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À très vite,

Fred-éric et Néda

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